Ce qui nous fait peur dans le chaos, c’est qu’il n’est pas prévisible : c’est un phénomène non-linéaire.
Le scientifique français Henri Poincaré est le découvreur de la théorie du chaos en 1900.
Lorentz l’a rendu populaire: « Le battement d’ailes d’un papillon au Brésil peut-il provoquer une tornade au Texas ? »
Claude Bernard écrivait déjà en 1850 (!) :
Si on transpose cette découverte de Claude Bernard (père de la médecine expérimentale) à la posturologie :
La biomécanique du corps (homéostasie) est régie par des réactions multisensorielles (phénomènes complexes) inconscientes (automatiques). Ce sont les minimes fluctuations (limites étroites) du tonus musculaire qui maintiennent la stabilité globale (condition interne à peu près constante).
On parle ici de perturbations tellement minimes que, jusqu’ici, elles étaient admises (par la plupart des cliniciens) comme faisant partie d’un écart type NEGLIGEABLE. On parle donc de phénomènes qui jusqu’ici étaient jugés comme négligeables.
Les constructions peuvent être sujet à des phénomènes non-linéaires provoqués par des causes apparemment anodines (vent) .
Maintenant que les ingénieurs ont compris le phénomène, ils ont changé leurs méthodes de construction.
Lorsqu’on connaît le fonctionnement particulièrement non-linéaire des réactions nerveuses, il va de soi que cette notion s’applique tout particulièrement à la compréhension de la biomécanique humaine.
JB Baron (1955) fut un précurseur dans ce domaine : avec une minime fluctuation de la proprioception oculaire, il modifiait de manière très importante la posture et le déplacement. Lorsque la fluctuation dépassait un certain seuil, la modification posturale n’existait plus. Donc, seules les fluctuations minimales peuvent jouer un rôle dans le contrôle postural.
Pour les prismes posturaux, cela a été confirmé.
Pour les semelles, il a déjà été démontré que les stimulations podales de faible épaisseur (3 millimètres) modulent le tonus postural.