Votre équilibre n’est pas immobile
La vie est toujours en mouvement.
Quand on est debout immobile, on croit qu’on ne bouge pas, mais c’est FAUX.
Notre corps oscille en permanence : il cherche son équilibre.
Si nous étions rigide, nous ne pourrions pas nous stabiliser.
En posturologie, on ne parle pas d’équilibre, on parle d’équilibration ou de stabilité.
Une plateforme de stabilométrie mesure la position et le mouvement du centre de pression (CdP) pendant un temps donné (51s).
Le résultat est une espèce de pelote qui est appelée statokinésigramme.
Le CdP se déplace normalement sur une toute petite surface : 1 cm2.
La plateforme de stabilométrie est l’outil principal utilisé dans les laboratoire de recherche pour mesurer la physiologie de la stabilité.
Les principales mesures qui sont faites :
La position du CdP
On mesure la position moyenne du CdP.
On peut mesurer le Xmoyen sur l’axe gauche-droite et le Ymoyen sur l’axe antéro-postérieur.
Cette mesure répond à la question : Est-ce que le sujet a une asymétrie tonique posturale ?
Si la position moyenne est anormal, la réponse est oui.
La surface sur laquelle se déplace le CdP
C’est certainement la mesure la plus intéressante pour les cliniciens.
C’est la surface sur laquelle se déplace le CdP.
Elle répond à la question : est-ce que le sujet est stable ?
Si la surface est trop grande : le sujet est instable.
Si la surface est trop petite : le sujet utilise probablement une stratégie d’hypercontrôle.
La longueur du Statokinésigramme (pelote)
Elle exprime la dépense d’énergie utilisée par le sujet pour se stabiliser.
Elle répond à la question : Est-ce que le sujet a une stratégie posturale efficace ?
Si la longueur est grande : le sujet dépense trop d’énergie.
Si la longueur est petite : le sujet contrôle facilement sa posture.
NB: un sujet qui a un petite surface avec un grande longueur est assurément en hypercontrôle postural.
Le spectre fréquentiel
Les chercheurs ont trouvé avec la plateforme de stabilométrie un outil performant répondant à l’étude mathématique de l’équilibration et de ses boucles réflexes régulatrices.
Ils ont déterminé, grâce à l’analyse des spectres fréquentiels, qu’il existait des catégories de boucles réflexes correspondant à des fréquences (activation périodique) spécifiques.
Les mesures stabilométriques sont normées : c’est très utile pour les cliniciens.
Les résultats ont été normés en 1985 par l’Association Française de Posturologie (Bizzo et Gagey) et restent encore une référence internationale : L’ISPGR
Tout comme une analyse biologique, l’analyse stabilométrique est une mesure fiable comprenant des normes qui permettent de rendre compte de l’état biomécanique du patient.
Il est reconnu que des mesures anormales sont des signes d’instabilité, de perturbations sensorielles et même parfois émotionnelles.