C’est une mauvaise interprétation des sensations du corps dans l’espace
Ce sont nos capteurs sensoriels qui permettent d’avoir une représentation de notre corps et de notre environnement.
Lorsqu’ il y a une perturbation d’un ou plusieurs capteurs, on parle de dysperception.
Cette dysperception provoque une réponse musculaire locale et globale inadaptée.
La fonction perceptive et l’organisation du SNC sont très liées.
Le cerveau est un système dynamique . Plus on utilise une fonction, et plus le cerveau va développer des stratégies pour utiliser cette fonction. C’est un cercle vertueux qui est un des moteurs de l’évolution du vivant.
Le traitement postural est envisageable, si le médecin juge que le symptôme n’est pas lié à une lésion organique.
Les troubles de la coordination
Auparavant, on parlait de maladresse, maintenant on parle de dyspraxie. Ce sont des défauts d’intégration des informations sensorielles qui génèrent des difficultés d’apprentissage gestuel et organisationnel. Les causes sont décrites comme développementales. La plasticité neuronale nous invite à comprendre que ce développement (du SNC) dépend en grande partie des capacités fonctionnelles sensitivo-motrices de tout le corps.
Mais, il faut aussi rester humble face à ce type de pathologie dont les connaissances scientifiques sont encore à établir.
Il semble primordial d’avoir des outils diagnostics fiables, capables d’anticiper l’apparition des symptômes qui sont généralement découverts trop tard par le monde éducatif et les parents.
Actuellement, la posturologie semble être une des thérapies qui apportent des réponses. Le traitement par semelles de posture et par prismes posturaux donnent de bons résultats et est l’objet de formations universitaires (le PATA). Cette prise en charge nécessite un travail pluridisciplinaire : médecins, pédiatres, psychomotriciens, orthoptistes, ostéopathes, podologues…
Au quotidien, cela peut se traduire par des maladresses corporelles, des difficultés à faire du sport, à faire des activités manuelles, à utiliser des outils (marteau, stylo)…
Les pertes d'équilibre
Lorsque le patient dit : « je manque d’équilibre », le trouble de la stabilité est facilement détectable chez les personnes âgées, mais existe à tous les âges : la mesure stabilométrie peut facilement le détecter.
Cela provoque des difficultés à marcher sur les chemins avec des trous et des bosses, se maintenir debout sur un pied…etc
Chez les enfants, ce sont des chutes à répétition.
En bref, le corps n’est plus capable de tenir debout efficacement.
Vous pouvez consulter « comment dysfonctionne la posture » pour comprendre que dans ce domaine, un grain de sable mal placé peut suffire à enrailler toute la machinerie.
Chez les personnes âgées l’organisme est plus usé, mais dans mon expérience, il n’est jamais trop tard pour aller mieux.
Plus on fait fonctionner notre corps, et plus on est en bonne santé…
En conséquence, les médecins demandent aux patients de faire du sport et de marcher…mais encore faut-il pouvoir le faire : ne pas avoir de douleur et en être capable : c’est-à-dire être suffisamment stable.
Les semelles de posture vont améliorer la cohérence des informations cutanées plantaires. Cette fonctionnalité primordiale aura des répercutions fonctionnelles sur toute la posture et la biomécanique du corps.
Le simple fait d’être plus stable est la base de nombreuses autres fonctionnalités de notre corps.
Exemple : l’instabilité des personnes âgées les empêche de marcher et de parler en même temps (stop talking when walking test). Pour le comprendre consulter les « troubles cognitifs« .
Finalement, on sépare les pathologies (douloureuse, spatiale, perceptive, émotionnelle, cognitive…) pour les analyser et les comprendre séparément, mais, d’un point de vue fonctionnel, elles sont probablement toutes plus ou moins liées à des troubles sensoriels et donc posturaux.
La stabilité est la clé de voûte fonctionnelle de tout notre corps.
Les semelles de posture participent à améliorer la stabilité.
Les mauvaises positions du corps
Certaines personnes pensent être droites mais ne le sont pas du tout : bascule des épaules, tête penchée sur le coté , tout le corps penché sur la droite…etc.
Si on connait le fonctionnement neurosensoriel de la posture, on sait que :
Le squelette n’y est pour rien et même les fibres musculaires n’y sont pas pour grand chose.
Ce sont les capteurs musculaires, articulaires et tactiles qui sont à incriminer.
En clinique, il suffit de stimuler un capteur du pied pour voir IMMEDIATEMENT les épaules se remettre plus droites, les jambes se remettre plus droites, la rotation de tête se restaurer.
Cela parait magique, mais si on ouvre quelques livres de neurophysiologie, cela signe juste que le trouble postural en présence n’est pas lié à la structure, mais à la fonction du système de régulation posturale.
Ce qui est curieux, c’est qu’il existe aussi des personnes qui ont la sensation d’être de travers, alors qu’elles sont parfaitement droites.
Vous aurez compris que la cause du problème est réelle et qu’elle est la même que pour les personnes qui se croient droites mais ne le sont pas.
c’est la dysperception.
Mais c’est toujours après avoir vérifié (médecin) que la cause n’est pas lésionnelle que l’on pourra commencer une investigation du système postural.
- pied valgus : affaissé
- pied tourné vers l’intérieur ou l’extérieur
- genu valgum /varum
- bascule de bassin
- bascule d’épaule
- bascule de tête : donc du regard
- bascule des yeux : hétérophorie verticale
- rotation du tronc: épaule et/ou bassin
- attitude scoliotique : ce n’est pas une scoliose !
- marche sur la pointe des pieds
- amplitude articulaire limitée : épaule, poignet, cheville, genoux
Seul les tests posturaux pourront déterminer si il existe une composante fonctionnelle.
Si les tests posturaux sont négatifs, cela signifie que la personne a un système postural fonctionnel, et que la posturologie n’apportera rien : le problème a probablement une cause structurelle (morphologique).
Si les tests sont positifs, cela signifie que le patient a un syndrome de déficience posturale que l’on va pouvoir très probablement régler en partie ou en totalité .